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Gamification, Advergame et ARG

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Aujourd’hui El Gamificator éclairci un point très important pour comprendre ce qu’est la gamification. Souvent quand on dit gamification, on pense à jeu. Or il y a du vrai et du faux dans cette définition. Souvent on pense que gamifier c’est faire un  jeu vidéo pour faire connaître une marque etc. Or cette croyance est fausse. Analysons donc les 4 concepts suivant : Jeux vidéo, Advergame, Alternate reality game, et Gamification. Après ça, tout deviendra limpide…

 

Jeux (vidéo).

Plus de 500 millions de personnes jouent sur les réseaux sociaux. Des millions de joueurs passent de nombreuses heures hebdomadaires sur World Of Warcraft. Comme tout jeu, un jeu vidéo est caractérisé par 3 éléments fondamentaux : but + règles + rétroaction. Si nous aimons jouer, c’est parce que notre cerveau libère de la dopamine au cours de cette activité. En tant qu’humains nous produisons régulièrement de la dopamine mais le jeu permet d’en multiplier la sécrétion. L’activité ludique augmente aussi notre concentration et notre productivité : nous ne somme jamais aussi concentrés et productifs que lorsque nous jouons. Pour résumer, le jeu nous rend heureux et performants.

 

Advergame.

Un advergame est un jeu vidéo publicitaire. Il vise à augmenter le capital sympathie d’une marque où simplement à la faire connaître. 2 avantages : 1) Viralité : le développement des réseaux sociaux permet aux annonceurs d’être présents rapidement et facilement sur tous les ordinateurs. 2) Mémoire : le jeu est un outil très engageant et fun, donc l’utilisateur à plus de chance de retenir le nom de marque qu’avec une simple publicité. Oasis est coutumier du fait  avec La Chuuute qui s’est classée #1 dans l’AppStore, et Thé dans le rythme. Zynga, qui a racheté DrawSomething récemment, se lance aussi dans une sorte d’advergaming avec Draw this Brand. L’advergame est donc un pure jeu vidéo.  Simplement, l’univers et les personnages sont ceux d’une marque, donc ça fait de la pub. (A noter tout de même que la durée de vie et la jouabilité n’ont rien à voir avec un vrai jeu vidéo.)

 



La Chuuute d’Oasis avec les personnages fun et emblématiques de la marques
 

Alternate Reality Games.

Les jeux à réalité augmentée transforment des situations non ludiques en jeu. C’est donc une première forme de gamification puisque l’ensemble des mécaniques de jeu sont utilisées. La frontière entre activité ludique ou non est alors brouillée. Par exemple Nike+  change le footing en activité fun et social. Fitocracy donne des incitations ludiques pour faire de la musculation. SuperBetter s’occupe de votre santé physique et mental. Mais courir ou faire de la musculation n’est pas un jeu à l’origine. Durant la campagne présidentielle, le Front de gauche à lancé une application, Place au peuple, s’inspirant des mécanismes d’ARG pour inciter les militants à promouvoir les idées du parti. Le gros avantage des jeux à réalité augmentée est qu’ils multiplient l’engagement des utilisateurs pour une tâche pouvant paraître rébarbative à l’origine. Mais il faut bien garder à l’esprit que les ARG restent des jeux.

 



L’application Iphone Fitocracy gamifie la pratique de la musculation
 

Gamification non ludique.

Comme pour les ARG, on va introduire des mécaniques de jeu dans une situation non ludique. À une différence près : cette fois, l’objectif n’est pas de faire un jeu mais de procurer à l’utilisateur d’un service les mêmes sensations que lorsqu’il joue. À la clé, engagement, fidélisation, sympathie, productivité… Pour cela, on va utiliser toutes les mécaniques de jeu classiques : rétroaction, division des tâches, flow etc. La plupart des plus gros sites web utilisent ces mécaniques. La gamification peut donc être non ludique. Elle consiste alors dans l’incorporation très subtile de mécaniques de jeu au sein d’un service pour générer un maximum d’engagement.